Le Guolin Qigong dans l'histoire de la Recherche Scientifique
Les premières heures
Dans la deuxième moitié des années 60, au cours de ses recherches, Mme. Guolin apprit qu’un médecin, physiologiste et biochimiste allemand, le Dr. Otto Heinrich Warburg (1883-1970), prix Nobel de Médecine en 1931, directeur de l’Institut Kaiser Wilhelm de Berlin-Dalhem (aujourd’hui l’Institut Max Planck) avait découvert que les cellules cancéreuses trouvaient un terrain favorable à leur développement en milieu anaérobie et au sein d’un organisme en acidose.
Le Dr. Warburg avançait en effet la théorie selon laquelle une alcalinisation du ph sanguin et une hyperoxygénation des cellules (estimée entre 8 à 12 fois supérieure à la normale) rendait impossible le développement des cellules cancéreuses. Cette thèse corroborait alors les propos soutenus par les anciens maîtres qigong chinois selon lesquels des techniques spécifiques secrètes de maîtrise du souffle (Qi) par hyperventilation seraient en mesure d’éliminer la perversité (Xie Qi) cancéreuse de l’organisme.
L’un de ces maîtres qigong fut un très célèbre médecin musulman chinois et maître de boxe Shaolin, le Dr. Wáng Zĭpíng王子平 (1881-1973) qui avait déjà élaboré des exercices de qigong à des fins de traitement des maladies, et notamment des cancers du Poumon.
Dr. Otto Heinrich Warburg (1883-1970) et Dr. Wáng Zĭpíng 王子平 (1881-1973)
Les premières expérimentations du Guolin Qigong
En 1977, deux chercheurs de l’Université Normale de Pékin, Táo Bĭngfú 陶秉福 et Zhāng Líng 张棂 accueillirent Mme. Guōlín dans leur établissement afin d’échanger sur sa méthode de Qigong anticancer.
Très vite, leur laboratoire devint la nouvelle base d’expérimentation de Mme. Guolin qui demanda la reconnaissance officielle de sa méthode et l’appui de l’État en rédigeant un rapport d’une centaine de page qu’elle soumit au Ministère de la Santé et dans lequel elle déclarait ouvertement que le qigong pouvait aider à guérir du cancer.
Véritable pionnière, elle proposa que sa méthode soit intégrée aux protocoles de soin de médecine occidentale et de médecine chinoise et organisa de nombreuses activités officielles pour présenter et enseigner sa Thérapie par le Nouveau Qigong.
Pendant plusieurs années, elle organisa au sein de l’Université Normale de Pékin des cours pratiques ainsi que des réunions d’information dans lesquelles de nombreux pratiquants vinrent témoigner de leur expérience pratique des qigong anticancer.
La collaboration avec le Pr. Féng Lĭdá 冯理达 (1925-2008)
Toujours en 1977, Mme. Guolin se rapprocha d’une éminente chercheuse en immunologie, le Pr. Féng Lĭdá 冯理达 (1925-2008). Dès 1958, nommée directrice-adjointe de l’hôpital de la marine de Pékin, elle s’intéressa aux techniques de projection d’énergie de certains maîtres qigong et à leurs effets favorables sur l’accroissement de l’immunité.
La renommée de Mme. Guolin dans le traitement des cancers par le qigong suscita également son intérêt de sorte qu’elle lança un programme d’expérimentation scientifique afin d’étudier l’impact du qigong sur l’immunité. Le Dr. Féng Lĭdá réalisa des expériences de projection d’énergie par des maîtres qigong sur divers bacilles intestinaux ainsi que sur différents staphylocoques. Les résultats furent étonnants : les germes furent éliminés dans une proportion spectaculaire, soit entre 45 et 90%.
En 1981, forte de ses premiers résultats, elle étendit ses recherches en matière de projection d’énergie humaine sur des cellules cancéreuses. Les résultats furent également spectaculaires puisqu’elle constata que les cellules cancéreuses pouvaient être réduites de 30%. De cette époque naquit une grande amitié entre les deux femmes, Mme. Guolin rendant fréquemment visite au Pr. Féng Lĭdá pour échanger et partager leurs connaissances.
Pr. Féng Lĭdá 冯理达 (1925-2008)
L’intérêt des chercheurs internationaux
Entre 1982 et 1984, dans les deux dernières années de sa vie, Mme. Guolin parvint au sommet de sa renommée. On vint de toute la Chine pour travailler avec elle. D’éminents spécialistes occidentaux comme le Dr. Herbert Benson (1935-) cardiologue et professeur à l’Université de Harvard, firent également le déplacement. Arrivée sur place, Mme. Guolin lui dit : Même si je vous en parlais, vous ne me croiriez pas. Le mieux est donc que vous alliez directement vous entretenir avec un de mes patients.
Mme. Guōlín au parc du Bambou Pourpre (Zĭ Zhú Yuàn) en 1982 avec le Dr. Herbert Benson (1935-)
En 1983, Mme. Guolin fonda à Pékin l’Institut de Recherche du Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qì Gōng Liáo Fă Yán Jiū Huì) dont elle fut la première présidente. Alors âgée de 73 ans, et entourée de ses neuf assistants, elle entama pendant les deux dernières années de sa vie une tournée dans plus de vingt capitales de provinces.
Octobre 1984, l’Hôpital Dà Xīng Jiàn Gōng invite Mme. Guōlín afin de collaborer
aux travaux de recherches en cancérologie mêlant médecine occidentale, médecine chinoise et qigong
L’après Guolin
A la mort de Mme. Guolin en décembre 1984, les enseignants et chercheurs chinois ont préservé l’immense héritage qui leur fut légué et ont redoublé d’effort afin de transmettre leur savoir aux générations futures. Ce fut notamment le cas sur le plan des recherches scientifique autour du Guolin Qigong.
Peu de temps après la mort de Mme. Guōlín le Pr. Féng Lĭdá fonda en juillet 1985 l’Institut de Recherche en Immunologie de Pékin (China Immunology Research Center of Beijing) afin de continuer d’étudier les effets du qigong sur le système immunitaire de personnes atteintes de cancers.
Pr. Féng Lĭdá
Le Cercle Anti-Cancer de Pékin (Kāng Ái Lè Yuán 抗癌叻圆) fut fondé le 12 janvier 1990 mais officiellement déclarée en 1993 par un groupe d’anciens élèves et disciples de Mme. Guōlín dont les principaux furent les professeurs Gāo Wénbīn 高文彬/斌, Yú Dàyuán 于大圆, Hé Kāifāng 何开芳, Sūn Yúncăi 孙云彩, Yáng Zēnghé 楊增和 et Zhang Xiulan. Le siège fut placé au cœur même du parc du Lac des Profondeurs de Jade (Yù Yuān Tán Gōng Yuán 玉渊潭公园).
Les chercheurs de l’Université Normale de Pékin, Táo Bĭngfú 陶秉福 et Zhāng Líng 张棂 poursuivirent quant à eux leurs travaux sur l’action du Guolin Qigong sur les cellules cancéreuses.